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Biographie

Anne Iavarone-Turcotte est avocate et docteure en droit. Après quelques années de pratique en litige, lors desquelles elle a représenté des victimes de fautes médicales et hospitalières dans des poursuites en responsabilité civile, elle a entrepris une maîtrise en droit à l’Université McGill (2013), pressée d’intervenir de manière éclairée dans le débat sur les accommodements raisonnables. Au terme de ce processus, elle a produit un mémoire dont a été tiré l’article « La loi 62 et l’« arbitraire »: mythes et limites du droit dans la gestion des accommodements religieux » (publié dans Les ateliers de l’éthique en 2017). Désireuse d’aborder de front une question délicate laissée en suspens dans ce contexte – l’épineux problème des minorités dans les minorités (ou « minorités internes ») – elle a poursuivi ses études au doctorat (2015), sous la supervision du professeur Daniel Weinstock. Dans ce contexte, elle a développé une réflexion critique sur le paradigme central guidant les principales réponses philosophiques et juridiques au problème des minorités internes dans les démocraties libérales : celui du « choix ». Cela l’a amenée à proposer un modèle permettant de repenser théoriquement et d’encadrer juridiquement le « choix » de pratiques (minoritaires ou majoritaires) comportant un potentiel d’oppression sexiste, modèle qu’elle a testé dans une étude de cas : le règlement religieux des divorces et son équivalent « séculier », les médiations et arbitrages privés en droit de la famille. Dans le cadre d’un stage postdoctoral au Centre de recherche en éthique (CRÉ) et à la Chaire de recherche du Canada en éthique féministe (CREF), elle entend explorer le potentiel de son modèle dans d’autres contextes mettant en cause les droits des femmes, tels le travail du sexe, le consentement en matière sexuelle ou la chirurgie esthétique.

anne.iavarone-turcotte@mail.mcgill.ca