Nouvel article de Catherine Rioux (Université Laval), intitulé « Hope: a solution to the puzzle of difficult action », paru dans Inquiry: An Interdisciplinary Journal of Philosophy.

Résumé

La poursuite d’objectifs difficiles à long terme implique généralement de rencontrer des preuves substantielles d’un éventuel échec futur. Si les décisions visant à poursuivre de tels objectifs ne sont sérieuses que si l’on croit qu’on agira comme on l’a décidé, alors certaines des décisions les plus importantes de notre vie semblent exiger une croyance contre l’évidence. C’est l’énigme de l’action difficile, à laquelle je propose une solution. Je soutiens que les décisions sérieuses en faveur de φ ne doivent pas nécessairement donner naissance à la conviction que l’on fera φ, mais peuvent plutôt être accompagnées d’un espoir de φ. L’espoir peut motiver et rationaliser les différentes actions que nous associons à un engagement sérieux. Cela peut également expliquer l’existence de pressions particulières pour adopter une position agentielle envers son avenir. Parce que l’espoir peut être cognitivement rationnel alors que la croyance ne l’est pas, il n’y a pas de tension problématique entre l’idéal de rationalité épistémique et le phénomène de l’action difficile.