De nombreuses théories politiques s’entendent sur l’idée que la viabilité et la qualité des institutions dépendent du soutien des citoyen(ne)s. Si cette exigence de proportionnalité entre les dispositifs institutionnels et les dispositions civiques est généralement reconnue, il existe un désaccord profond sur la manière de la comprendre et de la satisfaire. En vue de désigner ces traits de la personnalité qui sont mis en jeu dans le champ de la citoyenneté, l’on a parfois recours au terme de vertu, qui a profondément marqué l’histoire des idées politiques. Longtemps associée à des cultures politiques autoritaires, paternalistes, martiales, racistes et inégalitaires, la vertu inspire aujourd’hui une méfiance quasi systématique dès lors qu’elle franchit le seuil de la sphère publique. Cette méfiance doit-elle pour autant nous conduire à renoncer à cette catégorie multiséculaire? À quelles conditions doit-elle être soumise pour qu’elle soit utile à l’analyse et à l’action politiques? À défaut de recourir à un tel lexique, quels sont les termes qu’il conviendrait de privilégier pour nommer et évaluer ces dispositions d’esprit public? Pour tenter de répondre à ces questions, cet atelier privilégiera la rencontre des différentes perspectives en théorie politique.
Celles et ceux qui aimeraient participer à cet atelier sont invité(e)s à soumettre une proposition de communication ne dépassant pas 250 mots à Jérémie Duhamel (jeremie.duhamel@umontreal.ca) et à Robert Sparling (r.sparling@umontreal.ca). Les propositions doivent être accompagnées d’une brève notice biographique (150 mots) et des coordonnées complètes de l’auteur. Les propositions doivent être reçues avant le 15 novembre 2013.