Bard

Guillaume Bard

Candidat au doctorat en philosophie à l’Université de Montréal, sous la direction conjointe de Christine Tappolet et de Ruwen Ogien.

Postes occupés

2013-2014 à 2015-2016 Étudiant-e,

Participations aux événements du CRÉ

12 mai 2010 Symposium du GRIN: La normativité et la nature humaine

Biographie

Depuis janvier 2011, je poursuis un doctorat en philosophie à l’Université de Montréal, sous la direction conjointe de Christine Tappolet et de Ruwen Ogien. Mes champs d’intérêt se situent en éthique, plus précisément en psychologie morale et en éthique normative. Les questions qui m’intéressent particulièrement sont celles liées à l’autonomie, au consentement et à l’éthique de la sexualité.

En septembre 2009, j’ai été invité à participer au congrès triennal de la Société de Philosophie Analytique (SOPHA), à Genève. Ma conférence, intitulée Paternalisme et responsabilité : la notion de santé d’esprit chez Susan Wolf, mettait en relief le caractère hautement paternaliste de la conception proposée par Wolf, en exposant la façon dont les théories substantielles de la responsabilité pouvaient — à la lumière de la définition du paternalisme formulée par Gerald Dworkin — constituer une forme de paternalisme à l’égard de la responsabilité des agents.

À l’automne 2010, j’ai terminé la rédaction d’un mémoire de maîtrise intitulé Nature et fonction du consentement au sein de l’éthique de la sexualité. D’une part, ce projet m’a permis de clarifier la notion de consentement et de souligner ses composantes essentielles, ses critères de validité et ses affinités avec certaines conceptions contemporaines de l’autonomie. D’autre part, il m’a permis de préciser le rôle du consentement dans la détermination de la permissibilité morale des actes et comportements sexuels. J’ai notamment défendu une position libérale en éthique de la sexualité (c’est-à-dire l’idée que le consentement est une condition nécessaire et sufffisante pour la permissibilité des actes sexuels) contre certaines positions rivales, dont celle de Raymond Belliotti (1993).

Les liens qui unissent perfectionnisme et autonomie sont au centre de mon projet de doctorat. Face à l’exigence libérale de neutralité à l’égard des conceptions du bien, doit-on penser que le fait de valoriser ou de promouvoir l’autonomie personnelle de l’agent relève de motifs perfectionnistes — puisque l’autonomie est alors considérée comme un bien, comme un élément de la vie bonne? On peut penser que la réponse à cette question dépend en grande partie de la façon dont on conçoit l’autonomie, selon qu’on adopte une conception de l’autonomie qui soit procédurale (neutre à l’égard du contenu) ou substantielle. Dans le cadre de ma thèse de doctorat et en continuité avec mon mémoire de maîtrise, j’entends examiner ces questions en considérant plus particulièrement le domaine de l’éthique de la sexualité. Ainsi, le projet qui m’intéresse consiste à examiner ce que ces deux débats connexes — celui sur l’autonomie personnelle et celui sur le perfectionnisme moral — impliquent en ce qui concerne l’éthique de la sexualité.

Avant d’entreprendre mes études en philosophie, j’ai surtout été actif dans le domaine culturel. J’ai obtenu, avec distinction, un baccalauréat ès Beaux-Arts de l’Université Concordia. Mon parcours professionnel m’a d’abord amené à travailler dans le milieu de la production cinématographique. J’ai par la suite concentré mes expériences professionnelles dans le domaine de la danse contemporaine. Ainsi, de 2003 à 2008, j’ai assumé la direction administrative et la direction de tournée au sein de l’équipe de José Navas/Compagnie Flak. De 2007 à 2010, j’ai siégé au conseil d’administration du Regroupement Québécois de la Danse.

J’ai également œuvré comme correcteur-réviseur, ainsi que comme traducteur. J’ai entre autres révisé les traductions françaises de deux ouvrages de Noam Chomsky, publiés en 2001 aux éditions Agone (en France) et Lux (au Québec).