Julien Deonna
Maître d’enseignement et de Recherche suppléant aux Universités de Genève et Lausanne en Suisse, et Chercheur au Centre National Suisse de Recherche Interdisciplinaire en Science Affective (NCCR)
Positions held
2006-2007 to today | Associate researcher(s), Fundamental ethics |
Biography
Je suis depuis 2004 Maître d’enseignement et de Recherche suppléant aux Universités de Genève et Lausanne en Suisse et Chercheur au Centre National Suisse de Recherche Interdisciplinaire en Science Affective (NCCR). Après un premier cycle à l’université de Genève, un PhD sur le sujet de l’empathie à l’Université de Bristol (2002), j’ai profité d’une bourse postdoctorale Suisse qui m’a permis de continuer mes recherches et d’enseigner aux Université de Cambridge (UK) et UC Berkeley (2002-2004). L’essentiel de mon travail de recherche se fait au sein du groupe Thumos qui est associé au NCCR et à l’Université de Genève.
Mes intérêts premiers portent sur les émotions. Je suis intéressé en premier lieu à la place qu’elles occupent dans la géographie du mental : les types de relations, causales, motivationnelles, justificatives, qu’elles entretiennent avec d’autres types d’états mentaux, comme les perceptions, les désirs, les croyances, l’imagination, la mémoire, etc. Dans un second lieu, je m’intéresse aux rapports entre les émotions et le moi. Cet aspect de mon travail a au moins deux volets intimement liés : le rapport entre nos émotions comme épisodes et émotions comme dispositions affectives plus ou moins stables et à même de constituer quelque chose comme le caractère ou la personnalité. Le second volet concerne la mesure dans laquelle les émotions réflexives telles que la honte, la culpabilité mais aussi la fierté contribuent à éclairer les notions d’image de soi, respect de soi, estime de soi, amour-propre, etc. Enfin, je m’intéresse aux rapports entre les émotions et la morale. Une des directions de cette recherche, entamée dans ma thèse de doctorat, concerne le rôle des émotions dans l’épistémologie des valeurs et le rapport aux normes ; l’autre concerne le statut d’émotions spécifiques dites morale ou pertinentes pour la morale telles que l’empathie, la honte, la culpabilité et le dégoût. J’ai publié sur une partie de ces sujets (voir ci-dessous), et je suis en train de terminer avec mes collègues du centre de Recherche National en Science Affectives une monographie sur les sujets de la honte et la culpabilité. Par ailleurs et indépendamment de l’attention portée aux phénomènes affectifs, je continue à m’intéresser à certains aspects de la philosophie du langage, en particulier à la question du rapport entre contenus mentaux perceptuels et affectifs et la manière dont ils sont représentés ou traduits dans le langage.
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