Philippe-Aubert Côté

Positions held

2007-2008 Graduate fellow(s),

Biography

Philippe-Aubert Côté a profité de son passage au CRÉUM pour élucider la problématique suivante: Nanotechnologies et transgénèse: une même responsabilité? Tirer des initiatives concrètes des biotechnologies pour mieux encadrer les nanotechnologies

Les nanotechnologies permettent de concevoir des dispositifs nanométriques en vue d’une application pratique. Dans le champ médical, par exemple, il serait possible de fabriquer des nanocapsules capables de libérer un médicament à un endroit précis du corps, des treillis pour réparer les lésions cérébrales, voire des biopuces pour augmenter nos performances cognitives. Les perspectives soulevées par les nanotechnologies suscitent mondialement des investissements se chiffrant en milliards de dollars. Au Canada, on estime ces investissements à 200 millions de dollars par an. Le Québec possède la majorité (37 %) des entreprises de nanotechnologies canadiennes, ainsi qu’une recherche intense dans ce domaine avec l’École Polytechnique, l’Université Concordia et l’Université McGill. Le Québec serait ainsi, selon la Commission de l’éthique de la science et de la technologie, un chef dans la « promotion des nanotechnologies pour accroître le développement économique du pays » et des efforts intenses sont accomplis pour mettre en contact chercheurs et entreprises. Toutefois, les nanotechnologies soulèvent des questions éthiques sur la distribution de leurs retombées, leurs risques et leur rôle dans une éventuelle modification de l’humain. Plusieurs craignent que si nous n’accompagnons pas le développement des nanotechnologies avec une réflexion éthique adéquate, il en résulte un débat public mal conduit, suivi d’un rejet massif, comme ce fut le cas pour les OGM. Faute d’accompagnement éthique adéquat, les efforts pour développer les nanotechnologies au Québec pourraient échouer. Le présent projet de recherche a pour objectif ultime de suggérer, suite à une recherche empirique, des suggestions d’initiatives concrètes que les entreprises et les chercheurs en nanotechnologies pourraient mettre en oeuvre afin de développer les nanotechnologies sans s’attirer d’opprobre et en respectant les souhaits du public.


Originaire de Chicoutimi, Philippe-Aubert Côté est diplômé en biologie de l’Université Laval et détient une maîtrise en ressources renouvelables portant sur le mécanisme d’action d’anticancéreux d’origine naturelle (UQAC). Il était, lors de son passage au CRÉUM, doctorant en sciences biomédicales, option bioéthique, à l’Université de Montréal, sous la direction de la Dre Béatrice Godard (Département de bioéthique, Université de Montréal) et la codirection du Dr François Pothier (Département des sciences animales, Université Laval).