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Construire des communs pour le Futur, Cycle de rencontres. Prise de responsabilité et étagement des engagements dans le temps

Emmanuel Picavet et bien d’autres participeront à une rencontre parisienne organisée par le Collège du Commun, en partenariat avec la Cité du développement durable, l’association Sorbonne Développement Durable, l’axe RSE-O de l’Institut des Sciences Juridique et Philosophique de la Sorbonne (UMR 8103, CNRS et Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et le groupe de travail « Normativité environnementale face aux catastrophes climatiques » du LabEx DYNAMITE.

29 septembre 2022, Jardin d’agronomie tropicale de Paris (Cité du développement durable).

Présentation

Issu notamment de discussions au sein du « Collège des Communs » et de la Cité du Développement Durable, le projet de cette rencontre reflète une interrogation de fond, partagée dans plusieurs secteurs de la recherche et au-delà du monde de la recherche, au sujet des enjeux communs et de la manière dont les communautés ou les sociétés les prennent en charge. Il se situe dans le prolongement d’une récente rencontre interdisciplinaire (avec des actes dont la publication est en préparation), consacrée aux institutions, aux pratiques et à la transmission du « commun ».

L’événement a par ailleurs vocation à constituer, au sein du Collège des Communs, la première étape d’un séminaire partenarial en projet, « Construire des communs pour le futur », largement ouvert aux apports théoriques, aux bilans des expérimentations et aux préoccupations nées de la pratique.

La rencontre sera doublée d’un événement artistique prenant place également sur le site de la Cité du Développement Durable (au jardin d’agronomie tropicale du bois de Vincennes), à l’initiative des étudiants de Master 2 en Arts plastiques (sous la conduite du Pr. Yann Toma) de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Dans le monde contemporain, la morphologie des prises de responsabilité est une affaire complexe, tant elle est diversifiée, en réponse à des aspirations et à des contraintes variées. Il en résulte une grande richesse et aussi, bien sûr, des incertitudes et des inquiétudes à propos de l’aptitude de nos sociétés à se saisir réellement, avec un degré suffisant de concertation et d’effectivité, des enjeux communs. N’est-ce pas plus particulièrement le cas lorsque ces enjeux appellent des décisions étagées dans le temps, donc des plans d’action et des anticipations ?

Le rapport à l’information, à la connaissance et à la manière même de prendre des décisions (ou de les planifier) est alors crucial, ce qui doit conduire à revisiter des thématiques classiques telles que la programmation des décisions, l’irréversibilité et la flexibilité, la place des promesses dans le sens à donner aux engagements, la cohérence temporelle de l’action. Ce sont des enjeux essentiels pour la planification, donc pour les ambitions collectives, si elles doivent avoir quelque effectivité. Il faut aussi se pencher sur la mise en dialogue partiellement virtuelle des générations les unes avec les autres. Par ailleurs, l’étagement des engagements dans le temps entre inévitablement en contact avec les institutions telles qu’elles se déploient et évoluent au cours du temps.

Programme  

9h00 Présentation de la journée

  • Le commun au défi de la durée, Emmanuel Picavet (ISJPS, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et CNRS, UMR 8103)

9h15 – Session 1 : La durée dans la construction des communs pour le futur

  • Le commun, la société civile et l’histoire, Sabina Tortorella (Chaire Éthique et Finance, FMSH, Paris)
  • Le temps comme élément essentiel des communs, Maria Joao Cabrita et André Barata  (Université du Beira Intérieur, Covilha)

10h55 – 12h30 Débat de co-enquête, penser et agir ensemble dans le temps long

Thème : Donner du temps au temps (retrouver le sens des pensées et de la conduite dans le temps long)

Introduction : Sylvain Lavelle (ICAM Paris – Centre Ethique, Technique et Société et Ehess – GSPR). Avec la participation des intervenants de la matinée et du public.

14h30 – Session 2 : Horizons et planification (pour l’institutionnalisation et la transmission du commun)

  • L’urgence, une surdétermination du temps présent, Anne Le Naëlou (UMR Développement et Sociétés, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et IRD)
  • La maîtrise des rivalités. Un préalable souvent négligé à l’aptitude des sociétés à se saisir des enjeux communs pour leur avenir, Christopher Pollmann (Université de Lorraine, Metz)
  • RSE, plans et promesses, Valérie Louveau (doctorante, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ISJPS)
  • Durabilité et action collective étagée dans le temps, Małgorzata Dereniowska (Université de Gdansk)

15h50 – 17h20 Débat de co-enquête : le traitement politique d’une décision sur le long-terme, d’une génération à l’autre

Thèmes : étagement des décisions sur le long-terme, aménagement des marges de manœuvre pour des décisions futures non planifiées, cohérence dans le temps et engagement pour le futur,  engagement futur pour des décisions qui ne peuvent être prises dans le présent.

Introduction par Emmanuel Picavet. Participation des intervenants de l’après-midi et de Jennifer Wells (California Institute of Integral Studies, San Francisco), avec le public.

Œuvre graphique : Frédérique Picavet