“Réduction des GES : gouvernement, industries et individus, qui n’en fait pas assez ?”
Dans la lettre d’opinion qu’il intitule “Réduction des GES : gouvernement, industries et individus, qui n’en fait pas assez ?” et qu’il publie dans LaPresse, Pierre-Olivier Pineau nous parle de crise climatique et de ce qu’il convient de prioriser.
«Pourquoi les émissions québécoises n’ont-elles fondu que de 9% si les émissions des industries ont diminué de 37%? C’est très simple: nos émissions en transport routier (+50%) et en agriculture (+16%) ont augmenté.
Une grande partie des réductions d’émissions de GES au Québec ont donc été annulées par nos propres choix. L’engouement sans précédent des Québécois (et des Nord-Américains) pour les camions légers (VUS et pick-up) et notre alimentation très friande de protéines animales (viandes et produits laitiers) font en sorte qu’au lieu d’atteindre nos cibles de réduction de 2020, nous allons les rater.
Leçon à tirer no 4: le Québec va rater ses cibles de réduction de GES pour 2020 ni à cause de l’industrie ni à cause du gouvernement, mais parce que les Québécois ont massivement acheté plus de véhicules, et des véhicules plus gros, tout en maintenant une alimentation très axée sur les protéines animales.
La lutte contre les changements climatiques ne va pas si mal au Canada et au Québec. Mais elle fait face à un gros obstacle: les choix collectifs et individuels en transport et en alimentation.»