Hommage à Anne Saris
C’est avec une immense tristesse que les membres du Centre de recherche en éthique (CRÉ) ont appris qu’Anne Saris, professeure au Département des sciences juridique de l’UQÀM depuis 2005 et membre collaboratrice de l’axe Éthique et santé du centre depuis 2014, est décédée hier, le 7 janvier. Nous offrons nos plus sincères sympathies à sa famille et à ses proches. Elle nous manquera terriblement.
Ses collègues Gaële Gidrol-Mistral et Léa Laurence Fontaine ont préparé le message suivant pour lui rendre hommage:
Anne s’est battue avec force et courage durant trois ans contre le cancer du sein qui l’a finalement emportée. Celles et ceux qui la connaissent n’auront nul doute qu’elle a profité jusqu’au bout de cette vie intellectuelle et culturelle qui la faisait vibrer. Elle, qui aurait eu besoin de plusieurs vies pour mener tous ses projets, nous quitte bien trop tôt.
Anne était une collègue et une enseignante généreuse, enthousiaste et dévouée qui a participé à la formation de nombre de nos étudiantes et étudiants, au baccalauréat en droit, à la maîtrise comme au doctorat. Civiliste aussi riche qu’originale, spécialiste de droit comparé et d’études féministes, Anne était aussi une intellectuelle brillante, libre et engagée, à l’imagination débridée. Elle était impliquée dans de nombreux projets et groupes de recherche. Pour n’en citer que quelques-uns de ceux qui ont compté pour elle, la Clinique juridique Itinérante, dont elle fut à l’origine du développement, le projet ACSEDROITS (L’accès aux droits pour les personnes en situation de vulnérabilité cognitive en lien avec le vieillissement), qu’elle dirigea et pour qui elle mena des travaux jusqu’à ces derniers instants, le GRDP (Groupe de réflexion en droit privé) de l’UQAM, le CRE (Centre de recherche en éthique) de l’Université de Montréal, et plus récemment, le Cersa Paris II (Centre d’études et de recherches de sciences administratives et politiques). Anne était une juriste multidisciplinaire qui s’intéressait autant à l’anthropologie, à la sociologie, aux politiques publiques qu’à l’histoire du droit. Femme cultivée et curieuse, elle adorait le cinéma, la peinture, l’opéra, mais aussi les romans et les bandes dessinées des plus classiques aux plus contemporaines. Amoureuse des animaux, sa chienne Popette est restée près d’elle jusqu’à la fin.
C’était enfin une amie fidèle, drôle, pétillante, débordant de vitalité, un feu d’artifices qui continuera à briller à travers ceux qui ont eu la chance de croiser son chemin, étudiantes et étudiants, assistantes et assistants de recherche, praticiennes et praticiens, chercheuses et chercheurs, professeuses et professeurs, amies et amis.
Anne laisse dans le deuil son père, Antoine Saris, et sa cousine, Nathalie Ruget. Nous leur présentons nos plus sincères condoléances.