Le luxe de se protéger des mauvaises nouvelles
Ryoa Chung est citée par Nathalie Collard dans une chronique de La Presse dans laquelle elle se pose la question « Éthiquement, est-ce que ça se défend de me désolidariser de ceux et celles qui souffrent pour préserver ma paix d’esprit ? »
« On n’a pas le choix de s’intéresser à la misère des autres, croit Ryoa Chung, qui est aussi codirectrice du Centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal. Il faut rester en contact avec ce qui se passe si on veut éviter l’effritement de la démocratie et ses conséquences, soit les dérives idéologiques, la montée du populisme ou la désinformation. Les médias d’information sont les garde-fous de la démocratie. »
« Au fond, la question qu’il faut se poser, c’est comment s’informer sans jamais perdre de vue la compassion ? Les psychologues ont raison de dire que ça peut devenir trop. L’idée n’est pas d’être investi de toutes les causes, mais plutôt d’en prendre conscience et de se demander comment on peut aider. »
Ryoa Chung, professeure titulaire au département de philosophie de l’Université de Montréal
PHOTO MICHAEL DANTAS, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE