L’indifférence de l’être humain pour ses semblables
La dernière chronique de Ryoa Chung à l’émission Moteur de recherche animée par Matthieu Dugal, sur ICI Radio-Canada Première, portait sur l’altruisme et la partialité morale. Pour écouter le segment, c’est ici.
« Savoir si l’être humain à une tendance naturelle à se préoccuper du sort de ses proches est une question aussi complexe que fascinante. On pourrait aussi se demander dans quels cas l’humain est capable d’indifférence envers autrui. La professeure en philosophie et codirectrice du Centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal Ryoa Chung s’intéresse à la frontière entre « nature » et « culture » chez les êtres humains et s’interroge sur les limites de nos obligations morales envers autrui pour mieux comprendre. »
« On devrait faire preuve d’un altruisme impartial qui traverse même les frontières. » C’est la conclusion de Peter Singer, dont Ryoa Chung cite l’étude. «
Ce célèbre philosophe s’est basé sur la réaction du monde occidental confronté aux images télédiffusées de la famine qui sévissait au Bengal dans les années 70, explique-t-elle. »« Faut-il pour autant porter le sort de l’humanité sur nos épaules? La professeure donne l’exemple d’une autre thèse selon laquelle il est tout à fait normal et rationnellement justifiable d’accorder une priorité morale aux personnes avec qui on est en interaction. »
PHOTO : Getty Images / Cecilie_Arcurs