Éthique animale

L’éthique animale est la branche de la philosophie consacrée aux responsabilités morales des êtres humains à l’endroit des animaux d’autres espèces, appréhendés individuellement. Depuis la parution en 1975 de l’ouvrage phare La libération animale de Peter Singer, les chercheuses et les chercheurs qui s’y consacrent adoptent le plus souvent une perspective pathocentriste, selon laquelle les individus ont une valeur non instrumentale parce qu’ils sont sensibles, c’est-à-dire parce qu’ils sont capables d’expériences conscientes et qu’ils ont des intérêts prudentiels.

La parution du livre Zoopolis de Sue Donaldson et de Will Kymlicka a plus récemment incité les chercheuses et les chercheurs qui s’intéressent à nos devoirs moraux envers les autres animaux à aborder ces questions sous l’angle de la philosophie politique. Ils et elles sont de plus en plus nombreux et nombreuses à réfléchir à la justice animale pour imaginer quel statut juridique conviendrait le mieux aux divers animaux non humains et quels droits (non seulement négatifs, mais aussi positifs) devraient leur être octroyés.

Les membres du CRÉ qui travaillent sur le thème de l’éthique animale le font à partir de leur discipline respective. Plusieurs d’entre elles et eux sont également membres du Groupe de recherche en éthique environnementale et animale (GRÉEA).